Nom
SANTINI
Prénom
Clara
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Impacts des Projets Alimentaires Territoriaux sur la gouvernance alimentaire territoriale ˸ quelles contributions à la transition du système alimentaire des territoires ?
Discipline.s
- Economie
Encadrant.e.s
Stéphane FOURNIER
Ecole doctorale
Ecole Doctorale d'Economie Gestion de Montpellier
Organisme d'accueil
Institut Agro Montpellier
Adresse de l'organisme d'accueil
2 place Pierre Viala, 34000 MONTPELLIER
Date de début de thèse
01.10.2021
Date de fin (prévue si thèse en cours)
09.01.2025
Résumé
Face aux externalités négatives créées par le développement du modèle agro-industriel au sein des systèmes alimentaires, le renforcement des coordinations entre acteurs du Système Alimentaire des Territoires (SAT) et donc, de la Gouvernance Alimentaire Territoriale (GAT) paraît être une voie prometteuse de transition. Le dispositif des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) vise à y contribuer par l’élaboration puis l’animation d’une stratégie collective à partir d’un diagnostic partagé. Cette thèse analyse la capacité des PAT à renforcer la GAT et les processus au travers desquels un tel renforcement peut contribuer à institutionnaliser un processus de transition par la reterritorialisation du SAT. Avec un ancrage institutionnaliste, nous avons construit un cadre théorique intégrant, à partir de la perspective multiniveau, une approche de la gouvernance ainsi que du territoire, avec la géographie des transitions et l’économie des proximités. Suite à une enquête des animateur·rice·s de PAT en Occitanie, des études de cas auprès de trois PAT ont été réalisées, consistant en des entretiens semi-directifs auprès des acteurs des SAT, des observations participantes ainsi que l’analyse de documents et de bases de données. Premièrement, nous mettons en évidence une diversité relative des PAT. D’un côté, une standardisation est observée liée au cadrage du dispositif national, matérialisée dans la stratégie des PAT par des logiques d’action similaires et la prédominance d’actions agissant sur un levier cognitif du changement. De l’autre, l’hétérogénéité des modalités de gouvernance est observée, tant au niveau de la gestion des PAT que de leurs actions prévues, s’organisant selon des tendances de gouvernance centralisées, partagées ou territorialisées. Cette hétérogénéité démontre la flexibilité du dispositif, permettant aux PAT de s’adapter à la situation de la GAT. Deuxièmement, devant le décalage entre l’ampleur de la transition visée et les moyens limités accordés aux PAT, nous montrons leur capacité à construire une stratégie structurante, en planifiant une intervention multithématique et multiniveau visant à lever les freins à la diversification maraîchère de SAT spécialisés, un objectif de transition auquel cette thèse s’est intéressée. Troisièmement, nous montrons au travers d’une modélisation des chemins d’impact des PAT sur les SAT que leur gouvernance conditionne l’enrôlement des acteurs dans les changements poursuivis et ainsi, leur alignement selon une stratégie collective de transition. Nous démontrons alors que l’impact d’un PAT sur le SAT réside dans sa capacité à construire ou consolider un potentiel d’action collective via un phénomène de territorialisation. Les tendances de gouvernance identifiées s’avèrent complémentaires pour institutionnaliser un processus de transition à travers quatre leviers : (i) la création d’une vision commune quant aux enjeux et voies de transition (levier cognitif) ; (ii) la consolidation de l’engagement collectif dans la transition (levier collectif) ; (iii) la facilitation opérationnelle des changements (levier matériel) ; (iv) la définition de garanties officielles et à long terme sur la dynamique de transition (levier moral). La posture d’interface du PAT, organisant la coordination entre acteurs des niches et du régime, se révèle être une caractéristique-clef de son impact : en activant la proximité géographique et en consolidant la proximité organisée, le PAT rend possible l’hybridation de ces niveaux. Cette thèse permet alors de proposer une grille d’analyse in itinere des leviers mobilisables par les PAT pour renforcer la reterritorialisation des SAT.
Liens avec le programme RMT
- Axe 2 : La relocalisation de l’alimentation dans la résilience des territoires
Nom
Tuscano
Prénom
Martina
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https://cv.hal.science/martina-tuscano
L’alimentation au défi de l’écologisation. Une analyse sociologique de l’action publique et de l’action collective dans deux territoires de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Discipline.s
- Sociologie
Encadrant.e.s
Claire Lamine
Ecole doctorale
EHESS - ED 286
Organisme d'accueil
UR Ecodéveloppement - INRAE
Adresse de l'organisme d'accueil
228, route de l’Aérodrome Domaine Saint Paul Site Agroparc - CS 40509 84914 Avignon Cedex 9 FRANCE
Date de début de thèse
02.10.2017
Date de fin (prévue si thèse en cours)
06.12.2022
Résumé
Depuis une vingtaine d’années, l’enjeu environnemental est érigé en problème central autour duquel les récits et les projets collectifs doivent être formulés et construits pour être légitimés. Il investit l’ensemble des domaines sociétaux et les domaines agricole et alimentaire n’échappent pas à ce processus. Ce travail retrace l’émergence des questionnements environnementaux en matière d’agriculture et d’alimentation au prisme des politiques publiques locales et de mobilisations citoyennes. Déroulée entre 2017-2020, l’enquête combine approches sociohistorique et ethnographique au sein de deux territoires de l’arrière-pays méditerranéen, le Var et les Alpes-Maritimes.
L’analyse s’attache à comprendre la manière dont des acteurs mobilisés au sein de collectifs institutionnalisés, militants ou expérimentaux, s’emparent des questions environnementales dans un champ d’action singulier. Ce travail se situe en sociologie de l’environnement et mobilise les cadres conceptuels de la sociologie des mobilisations et des problèmes publics, ainsi que de la sociologie de l’action publique. Au fil d’une enquête qui m’a conduite à suivre de près des citoyens et des professionnels engagés dans le milieu associatif, des agriculteurs et des élus, j’ai produit une double analyse concernant l’intégration progressive des registres environnementaux dans les politiques agricoles et alimentaires territoriales et les mobilisations citoyennes (1990-2020).
L’analyse sociohistorique montre que les « récits de l’écologisation » fabriqués localement résultent à la fois de l’écologisation des politiques agricoles et alimentaires, et de revendications portées localement par des collectifs d’acteurs agricoles et non agricoles. Ces récits se bâtissent et circulent à l’appui d’oppositions, de conflits territoriaux et d’alliances locales, et s’affirment grâce à l’engagement d’acteurs qui circulent dans les réseaux militants et alternatifs comme dans les espaces délibératifs locaux. La dimension physique du territoire, l’histoire économique, politique et économique locale, sont des variables centrales dans la construction d’une « question environnementale ».
De manière complémentaire, l’analyse ethnographique examine des dispositifs et de programmes de l’action publique territoriale (e.g. Projets Alimentaires Territoriaux) et des initiatives citoyennes (associations environnementalistes, structures de l’ESS, mobilisations de consommateurs, groupements de producteurs). Elle montre que l’écologisation des politiques agri-alimentaires s’accompagne d’une « projectification » de l’action publique, qu’inféode le changement aux programmes étatiques dédiés et à un recours massif à l’expertise. Elle suggère également que les formes d’action collective étudiées traduisent des compréhensions différenciées des problèmes environnementaux ancrés dans des contextes politiques, économiques et sociaux situés.
Par la combinaison d’une approche sociohistorique et ethnographique, cette thèse propose alors une lecture de la territorialisation de l'alimentation à travers le prisme des enjeux environnementaux auquels consommateurs, agriculteurs et élus locaux sont confrontés.
L’analyse s’attache à comprendre la manière dont des acteurs mobilisés au sein de collectifs institutionnalisés, militants ou expérimentaux, s’emparent des questions environnementales dans un champ d’action singulier. Ce travail se situe en sociologie de l’environnement et mobilise les cadres conceptuels de la sociologie des mobilisations et des problèmes publics, ainsi que de la sociologie de l’action publique. Au fil d’une enquête qui m’a conduite à suivre de près des citoyens et des professionnels engagés dans le milieu associatif, des agriculteurs et des élus, j’ai produit une double analyse concernant l’intégration progressive des registres environnementaux dans les politiques agricoles et alimentaires territoriales et les mobilisations citoyennes (1990-2020).
L’analyse sociohistorique montre que les « récits de l’écologisation » fabriqués localement résultent à la fois de l’écologisation des politiques agricoles et alimentaires, et de revendications portées localement par des collectifs d’acteurs agricoles et non agricoles. Ces récits se bâtissent et circulent à l’appui d’oppositions, de conflits territoriaux et d’alliances locales, et s’affirment grâce à l’engagement d’acteurs qui circulent dans les réseaux militants et alternatifs comme dans les espaces délibératifs locaux. La dimension physique du territoire, l’histoire économique, politique et économique locale, sont des variables centrales dans la construction d’une « question environnementale ».
De manière complémentaire, l’analyse ethnographique examine des dispositifs et de programmes de l’action publique territoriale (e.g. Projets Alimentaires Territoriaux) et des initiatives citoyennes (associations environnementalistes, structures de l’ESS, mobilisations de consommateurs, groupements de producteurs). Elle montre que l’écologisation des politiques agri-alimentaires s’accompagne d’une « projectification » de l’action publique, qu’inféode le changement aux programmes étatiques dédiés et à un recours massif à l’expertise. Elle suggère également que les formes d’action collective étudiées traduisent des compréhensions différenciées des problèmes environnementaux ancrés dans des contextes politiques, économiques et sociaux situés.
Par la combinaison d’une approche sociohistorique et ethnographique, cette thèse propose alors une lecture de la territorialisation de l'alimentation à travers le prisme des enjeux environnementaux auquels consommateurs, agriculteurs et élus locaux sont confrontés.
Liens avec le programme RMT
- Axe 2 : La relocalisation de l’alimentation dans la résilience des territoires
Nom
DEROCHE-LEYDIER
Prénom
Yentl
Lien vers page HAL
https://cv.hal.science/yentl-deroche-leydier
La résilience alimentaire, une construction relationnelle : une étude à l'échelle des exploitations maraichères en Occitanie
Discipline.s
- Sociologie
Encadrant.e.s
Yuna Chiffoleau et Grégori Akermann
Ecole doctorale
ED 60, espace, temps et sociétés
Organisme d'accueil
INRAE, UMR Innovation
Adresse de l'organisme d'accueil
2 place Pierre Viala
Date de début de thèse
01.10.2021
Date de fin (prévue si thèse en cours)
18.03.2025
Résumé
Le début des années 2020 a été marqué par des perturbations majeures affectant les exploitations agricoles, notamment celles en circuit court. La pandémie de Covid-19, entrainant la fermeture des marchés de plein vent, a suscité des interrogations sur le maintien de leur activité économique, tandis que l’inflation qui a suivi a accentué les difficultés rencontrées. Ces événements ont ravivé les travaux et débats sur la résilience des exploitations agricoles. Tandis que certaines études ont cherché à identifier le rôle des déterminants structurels, d’autres ont souligné celui des relations sociales des agriculteurs dans les réponses apportées aux perturbations. Parallèlement, l’utilisation médiatique et politique intense de la notion de résilience a induit des questionnements sur sa pertinence.
Cette thèse a pour objectif de contribuer aux recherches sur la résilience des exploitations agricoles en approfondissant la compréhension du rôle des réseaux sociaux dans l’accès aux ressources essentielles au maintien de l’activité économique des exploitations, pendant et après une perturbation. Nous adoptons ici une vision processuelle de la résilience, prenant en compte les évolutions induites par les perturbations au cours de trois étapes : absorption, adaptation et transformation. Ancrée dans la sociologie économique, notre approche considère que l’activité économique des exploitations est influencée par les relations sociales dans lesquelles elle est encastrée. En mobilisant des apports de la sociologie économique dans le champ de l’entreprenariat, nous proposons d’interroger la forme et l’impact de cet encastrement tout au long du processus de résilience.
Pour ce faire, nous avons mené 50 entretiens semi-directifs auprès de chefs d'exploitations maraîchères en Occitanie. Nous avons adapté la méthode des narrations quantifiées pour analyser les trajectoires des producteurs pendant la crise du Covid-19. Dans le cas de l'inflation, cette méthode n’a pas pu être utilisée, ce qui a permis de réfléchir à ses conditions d’utilisation. L’analyse comparée des deux crises a permis de mettre en évidence les mécanismes relationnels qui ont sous-tendu la résilience des exploitations agricoles, que nous résumons en trois points principaux :
Les relations interpersonnelles jouent un rôle central dans l’accès aux ressources essentielles au maintien de l’activité économique de l’exploitation en situation de perturbation.
Les liens forts, devenus polyvalents durant le processus de résilience, facilitent l’accès à divers types de ressources, permettant d’absorber la perturbation mais aussi de s’y adapter et de transformer l’exploitation.
Le processus de résilience transforme les configurations relationnelles dans lesquelles est insérée l’entité économique, les rendant plus denses et générant un nouveau contexte d’exercice de l’activité économique, plus ou moins favorable à la transition agroécologique.
La thèse vient finalement non seulement contribuer aux travaux sur la résilience des exploitations agricoles en approfondissant sa dimension relationnelle, mais aussi aux recherches sur la nature et le rôle des ressources dans le développement d’activités économiques. Par-là, elle propose plus largement de nouveaux éléments pour éclairer des débats généraux en sociologie économique tels que ceux autour de la force des liens dans le fonctionnement et la dynamique des marchés.
Cette thèse a pour objectif de contribuer aux recherches sur la résilience des exploitations agricoles en approfondissant la compréhension du rôle des réseaux sociaux dans l’accès aux ressources essentielles au maintien de l’activité économique des exploitations, pendant et après une perturbation. Nous adoptons ici une vision processuelle de la résilience, prenant en compte les évolutions induites par les perturbations au cours de trois étapes : absorption, adaptation et transformation. Ancrée dans la sociologie économique, notre approche considère que l’activité économique des exploitations est influencée par les relations sociales dans lesquelles elle est encastrée. En mobilisant des apports de la sociologie économique dans le champ de l’entreprenariat, nous proposons d’interroger la forme et l’impact de cet encastrement tout au long du processus de résilience.
Pour ce faire, nous avons mené 50 entretiens semi-directifs auprès de chefs d'exploitations maraîchères en Occitanie. Nous avons adapté la méthode des narrations quantifiées pour analyser les trajectoires des producteurs pendant la crise du Covid-19. Dans le cas de l'inflation, cette méthode n’a pas pu être utilisée, ce qui a permis de réfléchir à ses conditions d’utilisation. L’analyse comparée des deux crises a permis de mettre en évidence les mécanismes relationnels qui ont sous-tendu la résilience des exploitations agricoles, que nous résumons en trois points principaux :
Les relations interpersonnelles jouent un rôle central dans l’accès aux ressources essentielles au maintien de l’activité économique de l’exploitation en situation de perturbation.
Les liens forts, devenus polyvalents durant le processus de résilience, facilitent l’accès à divers types de ressources, permettant d’absorber la perturbation mais aussi de s’y adapter et de transformer l’exploitation.
Le processus de résilience transforme les configurations relationnelles dans lesquelles est insérée l’entité économique, les rendant plus denses et générant un nouveau contexte d’exercice de l’activité économique, plus ou moins favorable à la transition agroécologique.
La thèse vient finalement non seulement contribuer aux travaux sur la résilience des exploitations agricoles en approfondissant sa dimension relationnelle, mais aussi aux recherches sur la nature et le rôle des ressources dans le développement d’activités économiques. Par-là, elle propose plus largement de nouveaux éléments pour éclairer des débats généraux en sociologie économique tels que ceux autour de la force des liens dans le fonctionnement et la dynamique des marchés.
Liens avec le programme RMT
- Axe 1 : Les stratégies entrepreneuriales dans la durabilité
- Axe 2 : La relocalisation de l’alimentation dans la résilience des territoires
Nom
Dupé
Prénom
Philippine
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https://www.linkedin.com/in/philippine-dup%C3%A9-923b9633b/
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https://hal.inrae.fr/search/index?q=*philippine+dup%C3%A9
Les circuits alimentaires de proximité : aubaine ou double peine pour le travail des éleveurs et éleveuses ?
Discipline.s
- Géographie
- Autre
Si autre (préciser)
Zootechnie
Encadrant.e.s
Benoît Dedieu ; Pierre Gasselin
Ecole doctorale
ABIES
Organisme d'accueil
UMR Innovation et Selmet ; INRAE Montpellier
Adresse de l'organisme d'accueil
2 place Pierre Viala, 34080
Date de début de thèse
03.01.2022
Résumé
En France métropolitaine, près d’un élevage sur cinq vend une part de ses produits en circuit court, dans des configurations diverses. En plein essor depuis les années 1990, cette pratique est vue comme une des composantes de la transition vers des systèmes alimentaires durables. Les impacts sur le travail des éleveurs et éleveuses concernés sont cependant peu étudiés. A l'interface entre zootechnie des systèmes d'élevage et géographie, cette thèse s’intéresse aux réagencements temporels et spatiaux de l’organisation du travail des éleveurs impliqués dans les circuits alimentaires de proximités (CAP). A l’échelle des systèmes d’activité des éleveurs, nous adoptons une démarche diachronique pour mettre en évidence les réagencements de l’organisation du travail lié à l’adoption de CAP, puis à l’évolution de leur place dans les stratégies de commercialisation des éleveurs. Nous insistons sur les nouvelles tâches liées aux CAP, sur la répartition du travail associée et sur les ressources mobilisées, en lien avec les stratégies et motivations des éleveurs. A l’échelle territoriale, nous explorons les nouvelles organisations du travail s’établissant entre éleveurs, et avec les intermédiaires d’abattage et de transformation, ainsi que l’éclatement des espaces de travail des éleveurs. Deux régions aux dynamiques d’élevage contrastées, la petite région agricole des Dômes et dans les hautes vallées et piémonts de l’est de l’Hérault, sont comparées.
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